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Publié par Patrice GALLIEN

crédit journal Paris Normandie

C'est par ce titre "Inquiétudes autour du Val Soleil" que le Journal Paris Normandie, dans sa parution du 09 septembre, relate l'action du Collectif Val Soleil auquel s'est associé l'association Bien Vivre à Sanvic dans le but de dégager, en tant que force de propositions, le projet qui serait en mesure de sauver les lieux du béton et de correspondre au cadre végétal et serein de ce site, aux besoins du quartier et de la Ville, tout en rassurant les inquiétudes légitimes des riverains face à une nouvelle affectation des lieux.

 

Des inquiétudes il y en a !.

Le Collectif a de bonnes raisons d'avoir des inquiétudes. Certes il n'a pas encore été convié par Monsieur le Maire ou M. Jean-Baptiste Gastinne mais c'est surtout les propos tenus par la Ville auprès du journal Paris Normandie, qui ne sont pas de nature à lever les craintes d'une consultation tronquée des habitants, c'est à dire une consultation faite sur la base un projet de la Ville déjà bouclé ou bien fortement abouti, laissant l'habitant à la marge du débat de fond. Pour preuve cette position de la Ville qui parle déjà de faire admettre ses principes pré-établis « d'une préservation de certains arbres et du manoir" tout en avançant « qu'un projet devrait s'inscrire à l'environnement pavillonnaire". De même la Ville avance que ce parc Val Soleil n'a pas de raison d'exister puisqu'il y a déjà la forêt de Montgeon !

 

Il y a donc bien un projet de construction en préparation en lieu et place du parc Val Soleil tout en sachant que le PLU est généreux pour les promoteurs, il autorise 12 m de hauteur absolue et que chacun pourra interpréter selon sa notion du "pavillonnaire" puisqu'il n'y a aucune restriction ou imposition architecturale particulière dans le PLU. Ainsi grâce au PLU le titulaire du permis de construire pourra imposer sa version du pavillonnaire par exemple une série de cube en béton de 12m de haut, pourquoi pas c'est dans le domaine du légal et que ça plait à certains dans le cercle des décideurs de l'urbanisme.

 

Cet endroit riche par le passé qu'il incarne, de son capital végétal et arboré, situé en plein site urbain auquel nombre de havrais sont attachés, mérite mieux qu'une destruction quelle soit massive ou progressive, il doit continuer à respirer et donc rester un bien public, un bien à tous. Pas un mètre carré ne doit basculer du bien public aux mains d'une privatisation spéculative, il ne peut pas se fondre en vaste programme immobilier ou se morceler en une multitude d'opérations immobilières qui auraient pour effet dans tous les cas d'enclaver le manoir, le dépouiller de son âme et de l'étouffer tout en condamnant à une agonie lente à l'issue certaine le parc boisé et ses arbres anciens qui deviendront une gêne voire une menace pour des habitations implantées à leurs pieds.

 

Une enquête en ligne pour préparer le contre-projet

Le Collectif a donc lancé, dans le cadre de la préparation du contre-projet immobilier, une enquête ouverte à tous en ligne sur le blog  www.sanvicvillage.fr qui profile de plus en plus précisément le projet alternatif. Ce projet a vocation à devenir écologique et culturel et l'enquête le façonne maintenant dans le détail. Ce projet sera un outil pour les habitants, correspondant à une demande croissante de havrais, ouvrant une fenêtre sur la formation ou l'initiation voire la vulgarisation de la permaculture, l'arboriculture et la biodiversité en milieu urbain. C'est un projet qui va passionner beaucoup de monde, éduquer les petits d'où ce terme "outil pour les havrais" . Mais pas seulement, le manoir peut abriter une activité sur l'histoire de Sanvic et des ateliers de connaissance sur la biodiversité en milieu urbain. L'ex-crèche a quand à elle toute sa place dans le projet en accueillant par exemple un atelier corporel qui est très demandé dans sa vaste verrière et deux logements de familles qui assureraient une fonction de gardiennage, ce qui est largement suggéré.

Toutes activités réunies ont un dénominateur commun : sauver et valoriser le Val Soleil, en faire un éco-lieu à la portée de tous les publics. Il sera proposé à Monsieur le Maire sous forme de cogestion à travers un Comité Ville-association d'usagers et pourquoi pas sous forme de concessions dans un second temps.

Une réunion du Collectif ValSoleil aura lieu avant la fin du mois

 

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